MANO examine ce que les approches basées sur le codesign et sur l’implication habitante en phase de conception apportent à l'élaboration des politiques de l’habitat et de l’aménagement du territoire.

Notre proposition de faire le pari du rebond par la culture et par l’implication des citoyens dans la conception architecturale et urbaine, en s’appuyant sur les leçons du passé, et en particulier sur les expériences inachevées des années 70. Par une pratique d’un codesign ascendant et centré sur l’utilisateur, il s’agit d’encou­rager chacun à s’ins­crire dans une perspective capacitante et altruiste. Cette démarche remet en cause les façons traditionnelles de se répartir les tâches entre utilisateurs, maître d'œuvre et maître d'ouvrage pour arriver à des solutions plus efficaces, plus en accord avec les aspirations citoyennes et permet ainsi de renforcer la légitimité démocratique.

Une démarche ascendante, autonomisante et altruiste

L’idée fortes du codesign est de partir des aspirations réelles des habitants. Il appartient aux architectes et animateurs de savoir faire remonter ces aspirations. Elles peuvent être exprimées clairement, mais elles peuvent aussi s’exprimer de façon plus implicite. Il faut alors qu’elles soient repérées par des professionnels du codesign. Toutes les données recueillies doivent être ensuite qualifiées. Il est important de pouvoir accepter d’intégrer les idées exprimées sans à priori. Cette connaissance tirée du réel, complémentaire du savoir apporté par les experts et élu, laisse la part belle au droit à l’erreur. Son exploitation doit permettre l’apprentissage et la progression de chacun.